Avis carVertical : la vérité sur ce service d'historique auto

Le principe fondamental du service repose sur l'exploitation du VIN (numéro d'identification du véhicule), ce code unique à 17 caractères présent sur la carte grise et le châssis. Contrairement à un simple contrôle technique qui analyse l'état mécanique à un instant T, cette plateforme agrège des millions de données provenant de sources internationales variées : bases de données policières (pour les véhicules volés), registres d'assurances, fichiers de constructeurs et même certaines flottes de location. Une particularité technique intéressante réside dans leur utilisation de la blockchain pour garantir que les données, une fois enregistrées, ne peuvent être falsifiées par un tiers malveillant. Obtenir un rapport historique véhicule se fait en quelques clics, mais l'exhaustivité des informations dépend grandement du pays d'origine de l'auto. Si la voiture a roulé exclusivement en France, les données sont parfois moins denses que pour une importation allemande ou belge, où le suivi digital est plus rigoureux.

Un rapport complet ne se limite pas à valider la date de première mise en circulation ou la liste des équipements d'usine. En plus de vérifier si le véhicule a fait l'objet de rappels de constructeurs, il compile une masse d'informations cruciales permettant de négocier le prix ou de fuir une vente douteuse. L'objectif est de retracer la vie de l'auto, de sa sortie d'usine jusqu'à sa mise en vente actuelle, en passant par ses différents propriétaires et usages (taxi, auto-école, privé).

La sécurité a un coût, et c'est ici que le bât blesse pour certains acheteurs habitués à la gratuité. Le prix rapport carVertical n'est pas anodin, surtout si vous hésitez entre plusieurs modèles. L'achat à l'unité tourne autour d'une vingtaine d'euros, ce qui peut sembler élevé pour une simple vérification de données. Cependant, la plateforme propose des packs dégressifs (2 ou 3 rapports) qui réduisent le coût unitaire de manière significative. Il faut envisager cette dépense comme une assurance préventive : dépenser 30 € pour éviter l'achat d'une épave maquillée vendue 15 000 € reste un calcul mathématiquement gagnant. Néanmoins, payer pour un rapport qui s'avère vide parce que la voiture est trop ancienne ou sans historique numérique peut générer une frustration légitime.

La fiabilité carVertical est généralement excellente sur les véhicules récents (moins de 10 ans) et les imports, grâce à une base de données transfrontalière massive qui surpasse les solutions locales. L'interface est fluide, facile à lire pour un néophyte, et les photos d'archives constituent un véritable "game changer" pour identifier les véhicules accidentés mal réparés. En revanche, le système n'est pas omniscient. Voici les principales nuances à connaître : Points forts : Détection efficace des véhicules volés via les bases internationales, lisibilité exemplaire, et présence fréquente de photos des dommages passés. Limites : Le manque de données sur certains véhicules 100% français, pour lesquels Histovec (une alternative carVertical gratuite et étatique) suffit parfois. De plus, si le propriétaire précédent effectuait l'entretien "au noir" sans facture, aucune trace n'apparaîtra dans le rapport digital.

Après plusieurs utilisations en conditions réelles, notre avis carVertical est globalement positif, avec une nuance importante concernant l'origine du véhicule convoité. Pour une petite citadine française achetée à un premier propriétaire disposant d'un carnet d'entretien limpide, l'intérêt est limité. En revanche, pour tout véhicule importé, haut de gamme, ou vendu via des réseaux d'agences automobiles sans historique papier clair, ce rapport devient indispensable. Il ne remplace pas l'inspection mécanique physique par un professionnel, mais il permet d'éliminer environ 30% des annonces douteuses sans même avoir à se déplacer. C'est un outil de filtrage puissant qui redonne le pouvoir à l'acheteur face aux vendeurs peu scrupuleux ou amnésiques sur le passé de leur auto.